Mécène fidèle du Fonds de dotation du CHUGA, M. Mérigot, en association avec la Fondation Maurice et Jeannine Mérigot, a choisi de soutenir la création d’un jardin thérapeutique “pour libérer la parole et reprendre confiance en soi”, au sein de l’Unité de Psychiatrie de l’Enfant (UPE).
Ce service accueille des enfants entre 7 et 17 ans avec des pathologies psychiatriques extrêmement diverses pour des soins à visée thérapeutique et de diagnostic. Ils peuvent être sujets à des troubles alimentaires (service référent en Rhône-Alpes), de troubles de l’humeur avec des états dépressifs et des troubles du comportement avec parfois de l’opposition, auto et hétéro agressivité… souvent avec des problématiques familiales et/ou sociales.
” Ce jardin thérapeutique est une opportunité d’aborder des sujets intimes avec l’enfant tels que prendre soin de soi, comme nous prenons soin de la nature qui nous entoure en donnant, par exemple, de l’eau à une clématite qui est fanée … Celle-ci va alors refleurir et reprendre des forces … Comme a pu le faire une jeune patiente, atteinte d’anorexie mentale, qui est arrivée dans le service avec un état de dénutrition important et qui aujourd’hui va mieux …
Utiliser les plantes, l’environnement et le jardin dans son ensemble sera un facilitateur d’alliance thérapeutique grâce à un médiateur neutre – la Nature – qui ne juge pas, qui s’adapte à tous les âges, toutes les histoires de vie, toutes les problématiques que les patients peuvent rencontrer sur leur parcours de maladie. Les aider à vivre l’instant présent en contemplant une abeille en train de butiner mais aussi faire des projets et travailler sur la temporalité : « Quand le cerisier fleurira je serai guérie … »
Dernièrement un enfant a fait le lien entre l’équipe soignante qui l’accompagne au quotidien et un tuteur installé au pied des framboisiers pour les aider à grandir, à s’épanouir. Ou ce jeune garçon qui s’est confié, après une matinée très silencieuse, les mains dans le terreau que lui et sa sœur allaient prendre soin l’un de l’autre comme un plant de tomate cœur de bœuf et un basilic pourpre qu’il avait mis en terre l’un à côté de l’autre. Un lien qu’il a fait pour confier les difficultés de violence familiale qu’il pouvait subir avec sa petite sœur. “
Un témoignage de Mme Spinelli, infirmière puéricultrice, porteuse du projet Terre Happy, que nous remercions chaleureusement.
Un grand merci à notre mécène pour son soutien pour ce beau projet que nous espérons démarrer au printemps 2022 !